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GM! #nostr 💜 Longtemps que j'ai eu envie d'écrire ceci concernant le mot gouverner ou gouvernant, gouvernement en politique. Le juste mot devrait être servir, servant, et non gouverner, gouvernant. Le langage façonne notre perception du monde et influence profondément nos comportements. Dans le domaine politique, le choix des mots n’est jamais anodin. Le terme "gouverner", désigne l’exercice du pouvoir, porte en lui une connotation d’autorité, de contrôle et de domination. Pourtant, la vocation première des responsables politiques – qu’il s’agisse de présidents, de ministres ou de représentants élus – devrait être de servir les intérêts du peuple. Remplacer "gouverner" par "servir" ne serait pas un simple changement lexical, mais une transformation profonde de la psychologie collective et de la relation entre les dirigeants et les citoyens. Le mot "gouverner" évoque une hiérarchie verticale où le gouvernant se place au-dessus du peuple, comme un guide ou un maître. Ce terme, ancré dans l’histoire des monarchies et des systèmes autoritaires, suggère une distance entre ceux qui décident et ceux qui suivent. À l’inverse, "servir" renvoie à une posture d’humilité, de responsabilité et de dévouement. Un "servant" politique n’est pas un subordonné, mais un individu qui place les besoins et les aspirations du peuple au cœur de son action. Ce choix lexical rappellerait constamment aux élus leur mission fondamentale : œuvrer pour le bien commun, et non pour leur propre gloire ou pouvoir. L’impact psychologique d’un tel changement ne doit pas être sous-estimé. Les mots ne sont pas neutres ; ils influencent la manière dont les individus perçoivent leur rôle et celui des autres. En qualifiant les dirigeants de "servants", on instille dans l’esprit des citoyens et des responsables politiques une vision de la politique comme un acte de service, où l’écoute, l’empathie et la collaboration priment sur l’autorité et la domination. Cette terminologie pourrait également réduire le fossé de méfiance qui sépare souvent les gouvernés de leurs représentants, en rappelant que le pouvoir n’est pas une fin en soi, mais un moyen de répondre aux besoins collectifs. Historiquement, l’usage du terme "gouverner" n’est pas un hasard. Il reflète une époque où le pouvoir était concentré entre les mains de quelques-uns, souvent au détriment des masses. Aujourd’hui, dans des sociétés qui aspirent à la démocratie et à l’égalité, il est temps de repenser notre vocabulaire pour qu’il soit en phase avec nos idéaux. Des figures comme Gandhi ou Mandela ont incarné cette idée de leadership par le service, montrant qu’un véritable dirigeant est celui qui se met au service de son peuple, et non celui qui impose sa volonté. Substituer "servir" à "gouverner" ne serait pas qu’un changement sémantique, mais un acte symbolique fort. Ce nouveau langage pourrait redéfinir la relation entre les citoyens et leurs représentants, en plaçant l’humilité et le bien commun au centre de la politique. Il nous inviterait à repenser le rôle des dirigeants non comme des gouvernants, mais comme des serviteurs du peuple, responsables de traduire ses aspirations en actions concrètes. Car, au fond, le véritable pouvoir réside dans le service.